Pour dimanche, on organise la fête à Butzbach.
S'il s'agissait uniquement d'une initiative de la droite, on utiliserait une autre expression.
Mais il faut bien constater que ceux qui dinaient à la gamelle mènent la danse : Maurice Schwartz le premier, lui qui, avant tout autre, avait un intérêt d'alimentaire. Au sein du MRC, la position de Christian Proust -qui a dû être prépondérante - est autrement difficile à décrypter.
L'ancien président du Conseil général avait de toute évidence la stature d'un maire de Belfort. Son action au plan de la restructuration des transports urbains prouve qu'il était certainement, comme disait Chirac d'un autre "le meilleur d'entre eux". Mais peut-être avait-il dépassé le stade où l'on s'engage encore pour cinq années dans un travail quotidien, et de longue haleine.
Ce qui étonnera davantage, c'est la défection des Communistes. D'abord parce qu'ils ont été plutôt bien traités dans la municipalité sortante. 0n peut donc penser que leur décision est plus influencée par la politique nationale que par leur relation avec le maire.
la défection de M. Pheulpin est toutefois plus compréhensible: son parti pouvait s'agréger à un rassemblement collectif avec le MRC et le Parti Communiste. Mais son adhésion avec le PS de Butzbach aurait pu être considérée comme suspecte.
Reste à comprendre la décision de Christophe Grudler, le chouchou parmi les opposants de Butzbach. Son maintien en 2008 avait permis au maire de conserver sa place. Du coup, M. Grudler était depuis lors l'objet de petites attentions tant en mairie qu'au Conseil général. En retirant sa liste, il fait place nette à Damien Meslot. Lui-même n'aura aucune place en municipalité, mais l'unique objet de sa quête, depuis des années, était la place de maire. Il n'empêche que certains de ses colistiers pourront être déçus d'avoir été débarqués avant l'arrivée au port. En fin de compte, il est probable que Christophe Grudler ne fait qu'appliquer la décision nationale du MoDem.
Dimanche prochain, Etienne Butzbach sera bien seul. La liste du Front national aurait pu le favoriser, mais le maintien du MRC et la défection de ses anciens alliés d'extrême gauche ont un relent d'hallali.
On peut penser qu'il vient d'accomplir un mandat positif pour Belfort. L'avenir nous le dira. Mais on voit bien que cela ne suffit pas. Encore faut-il réussir sa communication et s'appuyer sur un entourage positif. Or comme Jospin en 2002, comme Hollande aujourd'hui, on peut avoir les meilleures intentions du monde et être desservi par des collaborateurs qui n'ont que leur propre ambition pour objectif.