Coquille dans la dépêche d'une agence de presse ou conversion soudaine de Bruno KERN ?

Toujours est-il que l'Agence France Presse classe notre premier adjoint belfortain comme élu PRG :

   On se souvient de cette récente phrase de Jean-Michel BAYLET, président du Parti radical de gauche, au sujet du Parti socialiste.

   Eh bien ! Dans le Territoire de Belfort, les Radicaux constatent que cela a été aussi le cas, dans les négociations avec le PS pour les cantonales. Et voilà maintenant que le MRC en fait autant.

   Peut-être l’un et l’autre comptent-ils, comme pour les régionales, anesthésier le PRG pour mieux le neutraliser…

   Avec tous les problèmes qu’il doit résoudre (l’affaire Guemazi,  l’incompréhension avec “Agir contre le Chômage”, les mesures autoritaires et coercitives de son adjoint à l’égard de la Ligue des Droits de l’Homme), on comprend que le maire, qui préside également le MRC du Territoire, puisse avoir d’autres chats à fouetter.

   Le PRG a participé à la rencontre initiée par Etienne Butzbach car il pensait ( voir communiqué du 8 décembre ) que c’était l’opportunité de relancer la reconstruction de la gauche. Il souhaitait contribuer à l’unité pour faire gagner la gauche aux cantonales : apparemment le MRC n’en veut pas.

   Dans ces conditions, la fédération du Parti radical de gauche, réunie le 15 décembre, estime ne plus être engagée à l’égard de ses partenaires, dits “naturels” que sont le PS et le MRC. Aussi, dès la fin de cette semaine, ses candidats lanceront leur campagne dans les cantons où ils ont été désignés.

   Fidèle à ses engagements, le PRG 90 appelle les militants qui souhaitent faire échec à la politique de la majorité, qu’ils soient du PS, des Verts, du MRC, du Front de gauche ou des diverses sensibilités centristes, à constituer un Front Républicain pour éviter à la France un second mandat Sarkozy.

   Après avoir fait connaître son intention de se présenter aux cantonales à Belfort Est, Sélim Guemazi, conseiller municipal et vice-président de la CAB, avait été fortement admonesté par Jean-Pierre Chevènement, de qui on le disait proche.

   Depuis, des bruits circulaient selon lesquels Etienne Butzbach aurait eu l’intention de freiner les velléités de ce proche du MRC en le sanctionnant à la Communauté d’agglo et en lui retirant sa délégation à la tête du Sertrid.

   Ainsi devait-il payer un esprit d’indépendance qui n’est pas de mise chez les amis du maire de Belfort.

Comme beaucoup, Sélim Guemazi avait pu constater qu’au MRC il faut faire partie du sein des seins lorsqu’on ambitionne de jouer un rôle de premier plan, car les responsabilités y sont cumulées par un nombre restreint d’élus. C’est peut-être pourquoi il a imaginé qu’en rejoignant le PS, il disposerait d’appuis pour sauver les meubles.

   C’était sans compter que, chez les socialistes belfortains, les places sont aussi chères qu’au MRC et que pour en obtenir une il faut passer sous les fourches caudines du Conseil général.

   Il n’a pas tardé à l’apprendre, puisqu’aujourd’hui même, l’Est Républicain publie la réaction de deux de ses nouveaux camarades, Guy Berthelot et Miltiade Constantakatos.

   Ce dernier rappelle qu’il « faut six mois d’adhésion pour être candidat », tandis que le Premier fédéral souligne que « la demande d’adhésion de Sélim Guemazi ne pourra donc être entérinée par la commission d’adhésion que s’il indique ne pas être candidat dans le canton de Belfort-est ».

   Rien ne servait donc d’adhérer au PS par la voie nationale.

   Fort des soutiens dont il a fait état, Sélim Guemazi pourra se présenter aux cantonales, mais en “candidat libre” et il aura en face de lui Vivien Wack, officiellement désigné par les militants socialistes… à moins qu’un accord PS-MRC de dernière minute ne fasse de Mme Guiot la candidate commune et unique de ces deux formations.

   Le ralliement au PS aurait pu être une idée adroite, mais elle semble finalement malhabile, et confirme la déclaration de J.P. Chevènement qui considérait cet été la candidature Guemazi comme une “aventure personnelle”.

   Christian Leblanc

   Un tract anonyme est en cours de diffusion sur Belfort. Il met en cause les élus de la municipalité, et au premier rang le maire, en ce qui concerne les indemnités qu'ils perçoivent au titre de leurs diverses attributions. On peut comprendre qu'en période de récession les citoyens soient attentifs à la bonne gestion de leur ville et qu'ils puissent ne pas admettre que leurs élus fassent de leur mandat une rente de situation.

   Cependant, à Belfort, on semble loin d'une telle situation, puisque les élus rémunérés perçoivent une indemnité largement en deça de celle à laquelle ils pourraient prétendre pour la gestion, eu égard à l'importance de la ville. Il ne faut pas perdre de vue que certaines fonctions nécessitent de réduire en grande partie son activité professionnelle. Dans ces conditions, on peut comprendre qu'une indemnisation raisonnable vienne compenser le manque à gagner.

   Les courageux auteurs de ce torchon se réfugient derrière un anonymat bien pratique, ce qui en dit long sur la haute conscience qu'ils ont eux-mêmes de leur action.

   Pour donner le change, ils fustigent dès l'abord les élus de droite comme de gauche, une pratique bien connue et qui est généralement le fait de groupuscules antiparlementaristes qui visent à discréditer la classe politique et, à terme, à déstabiliser les fondements de la démocratie. On ne sait que trop d'où vient ce genre de pratiques.

   Christian LEBLANC, président de la fédération du Parti radical de gauche

   La fédération du Parti radical de gauche du Territoire de Belfort constate l’atmosphère délétère dans laquelle se prépare, à gauche, l’échéance des cantonales de 2011, et la déplore.

   D’une part, le refus des partis qui détiennent une part de pouvoir au plan local de négocier ou simplement de discuter avec certains de leurs partenaires. D’autre part, l’anathème jeté sur des personnes qui ont toute légitimité à présenter leur candidature dans tel ou tel secteur. Tout se déroule comme si le PS, mais aussi le MRC, avaient décidé de jouer “perdant-perdant” dans les futures élections.

   Tout paraît se passer comme si les uns souhaitaient ne faire aucune place à leurs partenaires, contrairement au discours tenu par Martine Aubry au sujet de la construction d’une “maison commune”, et que les autres se repliaient sur le bastion qui leur permet de retarder encore un peu une disparition annoncée.

   Alors que tous les indicateurs sont au vert pour permettre d’envisager un succès de la gauche lors des prochaines échéances, dans le Territoire de Belfort, on assiste à une lutte d’influence permanente entre partis et à l’éviction systématique des militants qui refusent de se fondre dans le moule.

   Les Belfortains en ont assez de tous les “petits arrangements” entre amis et ils risquent de sanctionner sévèrement ceux qui s’y livrent, quitte à voter à l’encontre du courant national qui se dessine.

   Il faut y mettre un terme.

   Il est grand temps que les politiques se rappellent qu’ils sont avant tout au service de la population et qu’ils ne sont pas  élus pour satisfaire leurs petits intérêts personnels.

   C’est pourquoi les Radicaux appellent les militants authentiquement de gauche, à quelque courant ou parti qu’ils soient affiliés, à se rassembler au sein d’un pôle démocratique de progrès, afin d’assainir la vie publique dans notre département.

   Les personnes qui souhaitent contribuer au renouveau de la gauche peuvent se signaler en prenant contact avec la fédération PRG du Territoire de Belfort. Adresse mail :christiablanc@wanadoo.fr.