Voici le quatrième volet du programme européen du Parti radical de gauche
IV. Une Puissance Conciliatrice
Les Radicaux veulent une Europe pacifiquement interventionniste afin qu’elle
• soit à l'initiative d'une conférence de la paix pour aider à la résolution des conflits en Europe orientale et balkanique.
• lance une médiation dans le conflit israélo-arabe.
• confirme l'existence du haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité créée par le Traité de Lisbonne.
• crée une représentation européenne unifiée au FMI afin de mieux peser sur les décisions que prend cette institution.
• que dans le cadre d'une réforme du Conseil de Sécurité de l'ONU, l'Union Européenne y soit un membre permanent se substituant aux sièges français et britannique.
• remplace les consulats de chaque pays européen par un consulat européen.
Donc qu'elle parle d'une seule voix et se dote des moyens pour le faire. Les Radicaux sont aussi
• favorables à la mise en place d'une véritable défense européenne ce qui implique d'augmenter la capacité militaire de VUE (l'objectif d'une capacité d'intervention de 60.000 hommes adopté en 1999 n'est toujours pas atteint), de créer des entreprises d'armement réellement européennes sur le modèle d'EADS dans l'aéronautique, de renforcer le rôle de l'Agence Européenne de défense, de refondre le financement des opérations extérieures (mécanisme athena) en mutualisant les coûts, de mettre en place des formations réellement européennes pour les militaires sur le modèle de l'école franco-allemande de pilotes d'hélicoptères et d'améliorer les échanges en matière de renseignement.
• favorables à ce que ce dispositif permette à l'Europe d'avoir un corps d'intervention de « Casques Bleus » pouvant être rapidement mis à la disposition de l'ONU ou d'organisations continentales voulant faire appel à lui.
• favorables à suspendre leur participation à l'OTAN tant que cette organisation n'aura pas été profondément réformée en tenant compte du poids de l'Europe et des nouveaux enjeux mondiaux.
V. Un Espace de Développement Humain
A propos de l'Europe Sociale, les Radicaux
• se prononcent pour un « New Deal Social » tel qu'il est défendu par la Confédération Européenne des Syndicats en parallèle avec un « Green Deal »
• souhaitent que l'agenda social soit renforcé et complété. Ainsi, sur le temps de travail, nous sommes opposés à l'opt out.
• sont favorables à un pacte de convergence sociale. Les législations sociales européennes doivent être harmonisées.
• veulent la création d'un SMIC dans chaque pays de l'UE et prévoir un calendrier de convergence.
• proposent d'amplifier et étendre, au plan de ses compétences, le fonds européen d'ajustement à la mondialisation. Ce dispositif existe depuis le 1er mars 2006. Il est destiné à offrir une aide ponctuelle, individuelle et ciblée pour les travailleurs victimes de la mondialisation. Ce fonds prend en charge des dépenses actives de reconversion : aide à la création d'entreprise, formation et complément de salaire pour les travailleurs seniors dont la reconversion est difficile. Ce fonds est d'ampleur limitée (500 millions d'euros par an). Nous proposons d'augmenter la dotation et d'en élargir le périmetre en abaissant le seuil de déclenchement et en s'ouvrant aux victimes de licenciements technologiques.
Les Radicaux proposent également
• d'instaurer une harmonisation des retraites dans VUE en garantissant un socle de retraite par répartition.
• d'instaurer un « minimum vital » pour toutes les personnes retraitées.
• de préserver les droits familiaux et conjugaux. D'envisager de les étendre aux nouvelles formes d'unions telles que le PACS.
• de promouvoir l'emploi des travailleurs seniors, condition essentielle pour que le recul de l'âge de départ à la retraite n'induise pas de pénalités dues à des carrières incomplètes, en particulier pour les femmes. Plus largement d'interdire les discriminations par l'âge.
• de donner à tous une information réguliere sur leur droit à pension.
Pour réguler le commerce international, promouvoir le travail décent, les Radicaux
• souhaitent la création d'un label européen certifiant que les biens et services vendus dans l'UE respectent un certain nombre de normes sociales. Les entreprises au comportement responsable seraient ainsi mieux connues et avantagées.
• proposent d'augmenter les droits de douane sur les produits en provenance des pays qui ne respectent pas les normes de travail décent de MIT en réformant l'actuel système de Préférence Généralisée. Actuellement, le SPG réduit les droits de douane des produits en provenance des PVD. Nous proposons de le conditionner plus fortement au respect de critères sociaux et environnementaux objectifs et mieux contrôlés. Les recettes générées par ces tarifs douaniers alimenteront le budget d'aide au développement de l’UE.
• agiront au niveau européen en faveur d'une réforme de l’OIT afin que cette institution dispose d'un réel pouvoir de contrainte.
• proposent une politique de co-développement élaborée et co-décidée par les pays du sud, notamment d'Afrique.
Pour mettre en place une politique européenne de co-développement les Radicaux proposent
• la mise en place d'une taxe européenne sur les opérations de change dont le produit alimentera le budget d'aide au développement de l’UE.