Certains voudront y voir une dérobade. D'autres prétendront que ce qui a précédé n'était que rodomontade.
   De fait, dans les deux dernières heures précédant la clôture de dépôt des candidatures aux Sénatoriales, j'ai pris la décision de renoncer.
   Je remercie nos amis de la fédération qui m'avaient demandé de partir au charbon. Je remercie Hafida, qui avait accepté d'être suppléante. Je remercie Paul Dhaille pour ses précieux conseils et Gérard Delfau pour la doc qu'il m'avait fait parvenir. Enfin, je m'excuse auprès des grands électeurs qui m'ont accordé un temps qui leur est précieux pour dialoguer avec moi.
   Je renonce, sans amertume ni arrière-pensée, en dépit du temps consacré à la préparation de cette "bataille". Je jette l'éponge au dernier round, mais rassurez-vous, ce n'est pas sur K.O.. Le combat continue...
   Notre jeune fédération entend s'impliquer plus que jamais dans la recomposition de l'opposition. Elle nourrit plein de projets et surtout, il s'agit de ne pas décevoir les nouveaux militants.
   Pourtant, j'atteignais précisément l'âge pour devenir sénateur... Le profil (presque) idéal : jeune sénior, issu de la fonction publique, bref... mon défaut principal est d'être Radical de gauche, dans la plus jeune fédération, du plus petit département de la métropole, face à des politiques confirmés.
   J'ai bien dit que mon retrait était "sans amertume". Aucune illusion à se faire quant à l'issue, dans un département de gauche, face au président du Conseil général et surtout à un ancien Ministre d'Etat. De surcroît, ce dernier se place en tête parmi les partisans d'une "refondation" de la gauche que beaucoup d'entre nous attendent (sous conditions) de leurs voeux. Les Radicaux du Territoire souhaitent y participer et même en être un élément moteur dans leur département.
   Ma tâche est évidemment  de permettre au PRG de prendre localement toute sa place dans cette perspective.
   Le décès de Michel Dreyfus-Schmidt, le sénateur sortant et candidat à sa propre succession, a changé fondamentalement la donne de cette élection. Certains de ses amis auraient souhaité trouver une solution dans le conflit qui l'opposait à son ancien suppléant, solution qu'un candidat Radical de gauche pouvait leur offrir. Mais l'intérêt de la gauche réside dans le rassemblement.
   D'où ma décision, avec l'assentiment de notre fédération.
  Si vous en avez le loisir, prenez connaissance du communiqué fédéral qui sera repris (partiellement, n'en doutons pas) par la presse régionale.
   Le Radicalisme renaît en Franche-Comté. Les militants du Territoire y contibueront.
   Christian Lebanc, Président de la fédération 90 du PRG

La fédération du Parti Radical de Gauche du Territoire-de-Belfort a tenu son Assemblée générale ordinaire le samedi 19 juillet 2008, à la Maison du Peuple de Belfort, en présence de Paul DHAILLE, vice-président national, chargé de la formation et des élus, et de Jacques BARTHET, président fédéral du Haut-Rhin.

La séance est ouverte à 14 h 30.

Le président Christian LEBLANC, après avoir souhaité la bienvenue à Paul DHAILLE, Jacques BARTHET et l’ensemble des participants, a dressé le bilan d’activité de l’année 2007-2008.

 Présidentielles et cantonales :

 Il a rappelé notre participation active au Comité de Soutien à Ségolène ROYAL lors des présidentielles, puis notre soutien aux candidats de la gauche aux législatives qui ont suivi.De même, la fédération a appuyé publiquement les candidats du Parti socialiste aux cantonales dernières, s’abstenant de prendre part à l’élection, afin de ne pas ajouter  à la confusion créée par les polémiques entre le P.S. et le M.R.C.

 Municipales :

 Le président a souligné la participation exemplaire du PRG à la bataille des Municipales, sur la liste “L’Alliance pour Belfort” : 2 candidats au premier tour, dont un placé en position non éligible sur la liste d’union du second tour et l’autre non retenu. Le PRG a été présent à la plupart des réunions électorales, représenté notamment par sa Secrétaire nationale, Elisabeth BOYER, lors d’une réunion publique. Il a participé à l’élaboration du programme et à bon nombre d’actions (porte à porte, distributions de tracts, manifestations publiques) et assuré une information régulière sur son blog.
L’on constate que si le représentant socialiste a su bien préserver les intérêts de ses amis dans la négociation avec le M.R.C., il n’a pas su ou pas voulu en faire profiter le P.R.G..

 Bilan :

 Les promesses de compensations, en associant les Radicaux de gauche à la gestion communale dans les divers organismes mixtes, n’a pas été tenue. De même, que celle que nous avait faite le président du Conseil général de nous associer à la gestion de l’office des HLM. Enfin, aucun Radical n’a été sollicité pour faire partie des grands électeurs supplémentaires désignés par le Conseil municipal.Le président a estimé qu’il s’agit d’une erreur politique qui risque de porter préjudice un jour à ceux-là mêmes qui l’ont commise, car l’intérêt de la gauche dans son ensemble est de s’exprimer dans toute sa diversité.

 Action radicale :

 En 2007 a été mis en place un “Pôle radical”, organe d’expression commune avec les Radicaux valoisiens du Territoire sur les problèmes touchant la laïcité, les libertés et l’Europe. Il a été convenu que les contacts reprendront dès la rentrée en vue de le dynamiser. Ils seront même élargis à d’autres, car il n’est pas d’usage chez les Radicaux de refuser de dialoguer avec tous ceux qui souhaitent renforcer la démocratie.

 Vie fédérale :

La fédération a enregistré de nouvelles adhésions en 2007 et surtout 2008, suite à la campagne des Municipales. Celles-ci ont permis de renforcer le Cercle Pierre Dreyfus-Schmidt à Belfort et d’envisager la formation d’un nouveau cercle dans une commune voisine.Enfin, la fédération a été représentée au Congrès national de Paris où elle a soutenu l’action et la candidature de notre président Jean-Michel BAYLET. Le président fédéral a participé à la plupart des réunions du Comité directeur national.
Après l’approbation du rapport moral, on passe à l’élection du Bureau.

Bureau fédéral 2008-2009 :

 - Président : Christian LEBLANC
- Secrétaire général : Nordine MEHIGUENI
- Trésorière : Gabrielle DOMIN
Elus à l’unanimité.

 Orientations pour 2008-2009 :

 Le président a souligné la volonté de mettre en œuvre localement les orientations nationales qui se sont dégagées lors du Congrès : indépendance à gauche.
Cela passe par une expression originale dans les médias, mais aussi par des actions auprès de la population.
Les thèmes propres au radicalisme (laïcité, libertés individuelles, Europe) seront déclinés, mais il faudra prendre en compte aussi le malaise et les difficultés au quotidien des plus démunis.
Paul DHAILLE a suggéré plusieurs moyens pour financer l’action fédérale et envisagé également la mise en place d’un contrat d’objectif avec le National, sur des projets précis qui permettront de développer la fédération.

 Sénatoriales :

 Le P.R.G. n’a d’autre choix que d’être présent aux sénatoriales dans le Territoire-de-Belfort pour assurer une expression et une présence politiques que ses partenaires lui refusent.
Christian LEBLANC sera son candidat.
Le Vice-président appuie sa candidature à condition que celle-ci soit menée avec sérieux et détermination, en vue de renforcer l’audience de notre parti dans le département.

 Autres échéances :

 Il faut d’ores et déjà penser à la préparation des Européennes et des Régionales. Pour ces dernières, il conviendra de reconstituer la fédération de Franche-Comté, avec les départements du Doubs, du Jura et de la Haute-Saône. C’est d’ailleurs l’objet principal de la réunion qui succède à cette Assemblée générale.

 La séance est close à 15 h 35.

La Secrétaire générale,
G. DOMIN

   Les Radicaux de gauche ont participé loyalement à "L'Alliance pour Belfort" : Bruno Kern (Parti Socialiste), tête de liste, a négocié pour le second tour un compromis avantageux pour lui et ses amis et il a fait passer la troisième composante de sa liste à la trappe.

   Au second tour, il restait un représentant du PRG sur la Liste "Unis pour Belfort", placé en position non éligible. En guise de compensation, Bruno Kern s'était engagé à obtenir pour le PRG la présidence de l'Office de Tourisme, ce qu'Etienne Butzbach, maire (MRC), n'a jamais démenti.

   Quand nous avons appris que le P.S. et le M.R.C. s'étaient entendus pour se partager la présidence de l'Office du Tourisme, j'ai écrit à Bruno Kern et à Etienne Butzbach pour rappeler les promesses qui avaient été faites. A ce jour, j'attends encore leur réponse.

   Le mercredi, j'ai sollicité un entretien auprès du maire : j'attends toujours sa réponse.

   Le surlendemain a eu lieu l'Assemblée générale de l'Office du Tourisme. La composition du Bureau était bouclée à l'avance. Et naturellement, aucune place n'avait été faite au P.R.G. 

   Yves Ackermann, président (P.S.) du Conseil général, pour sa part, n'a jamais manqué de répondre promptement à nos courriers ou nos demandes de rendez-vous. Mais en dépit de la compréhension qu'il a laissé transparaître, ses engagements n'ont pas été suivis d'effets.

   Cette situation nous conforte dans l'idée qu'à Belfort ni le M.R.C., ni le P.S. ne souhaitent vraiment associer les Radicaux à la vie communale et départementale.

   Il est vrai que, selon la formule de Jacques Chirac, "les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent"...

   Telle n'est pas notre conception d'une alliance ou d'une union. Les deux impliquent le respect de tous les partenaires, sans exception. Et puisque les Radicaux n'ont pas été conviés à participer collégialement à la vie communale et départementale, ils s'inviteront à l'avenir là et où ils l'estiment nécessaire. En clair, puisque Jean-Pierre Chevènement nous opposait voici un peu plus d'un an de n'être représentés dans aucune instance élue, le Parti radical de gauche présentera désormais des candidats à toutes les élections.

   C. Leblanc, président de la fédération du P.R.G. 90