Notre ami François Bouriot, militant radical des Côtes d'Armor, a posté ce jour un petit conte sur l'intranet du Parti. Nous ne résistons pas au plaisir de le faire partager à nos visiteurs du Territoire. Nous remercions notre ami, tout en nous excusant d'avoir retranché de son texte l'aspect propre à son département. Dans le nôtre, d'ailleurs, c'est pareil.
Mon père nous a raconté un jour cette petite histoire :
Un jour, un brave paysan (il n'était pas Président de la République), trouva que son âne mangeait trop pour ce qu'il travaillait.
Le lundi, il a diminué sa ration de son.
Le mardi, il a encore diminué la ration.
Tout allait bien, l'âne se portait bien et ne se plaignait pas.
Et puis, de jour en jour, voyant que tout allait bien, notre brave paysan a diminué progressivement la ration, un peu tous les jours.
Le dimanche, l'âne n'avait plus rien à manger.
Le lundi suivant, l'âne était debout et tout allait bien.
Le mardi, l'âne était encore debout et tout allait bien.
Le mercredi, en arrivant à l'étable, notre brave paysan trouva l'âne couché par terre et mort.
Et notre brave paysan s'écria : « Ah, ben ça alors, c'est dommage, il commençait à s'habituer ! »
En supprimant la taxe professionnelle, notre Président nous prend pour des ânes.
Pour rappel, la taxe professionnelle (TP) constitue l'une des deux sources de revenus des communautés d'agglomération. L'autre étant les dotations de fonctionnement de l'Etat. La fin de la TP constitue donc la perte d'autonomie des collectivités locales et à terme, leur acte de décès.
Au niveau national, La suppression de la taxe professionnelle sera compensée par 8 milliards d'euros de la part de l'Etat. Or, cette même taxe rapporte en réalité 28 milliards d'euros soit un manque à gagner de 20 milliards d'euros ! Quelles conséquences prévisibles ? Deux :
La première, c'est la disparition de la plupart des soutiens à ce qui fait la vitalité d'un territoire (associations, politique culturelle, infrastructures, services, etc.), restriction budgétaire oblige. La deuxième conséquence est que les collectivités n'auront d'autres choix que d'augmenter la fiscalité locale des ménages pour équilibrer les comptes.
Quand on sait que les collectivités sont en majorité gérées par la Gauche, la nécessaire augmentation de la fiscalité locale pourra être présentée comme une preuve patente de l'incapacité de la Gauche à gouverner et gérer les finances. Les ficelles sont grossières, certes. Mais il s'agit avant tout de préparer la réélection de Nicolas Sarkozy en 2012. A quel prix ! La mise à genoux des collectivités locales et un frein insupportable au développement local.
Dès maintenant, il nous reste à ne pas faire les ânes et à refuser ce marché de dupes.
En effet, il ne suffit plus de braire ....
François Bouriot, Fédé PRG des Côtes d'Armor
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