A l’issue du Conseil municipal du jeudi 24 septembre, le maire de Belfort a soumis une motion en faveur de la Poste, c'est-à-dire un texte qui marque l’opposition des élus belfortains à la privatisation de la Poste.
Après lecture de cette motion, Etienne Butzbach a annoncé que si le Conseil adoptait cette motion, la Municipalité serait partie prenante dans l’organisation de la “votation” citoyenne du 3 octobre prochain.
Les représentants de l’UMP sont restés curieusement discrets sur le sujet, et leur attitude montrait – s’il était nécessaire – l’embarras d’une frange importante de la majorité présidentielle, face à cette question. En effet, pas besoin d’être sorti de l’ENA pour constater l’attachement des Français – et des Belfortains par conséquent – à leur Poste. De plus, en milieu rural, les maires UMP sont eux-mêmes confrontés aux conséquences d’une privatisation qui avance à pas feutrés et ne veut pas dire son nom…
La réduction des effectifs et la fermeture de bureaux a déjà contraint de nombreuses communes à pallier la défaillance du service public. Dans le Territoire de Belfort, deux agences postales communales ont été ouvertes, aux frais des contribuables locaux.
Pour sa part, Christophe Grudler, chef de file de l’opposition MoDem, a fait savoir que son groupe était prêt à se solidariser de la majorité, à condition de modifier deux paragraphes du texte proposé. Il a notamment rappelé que l’ouverture de la poste à la concurrence était une décision communautaire de l’Europe et que la France devrait s’y soumettre.
Etienne Butzbach a estimé que la motion proposée correspondait à l’attente des citoyens belfortains et il n’a donc pas accédé au vœu des élus du MoDem.
Finalement, le texte a été adopté par 38 voix contre 11 abstentions. La Commune de Belfort participera donc à cette “votation”, dont l’objectif est de sensibiliser les citoyens et de susciter un vaste mouvement en faveur du système postal existant.
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