Le passif entre le P.S. et le M.R.C., que nous regrettions implicitement dans le dernier communiqué du Bureau Fédéral du P.r.g. 90, est tel que ces deux formations n'ont pas été en mesure de trouver de terrain d'entente pour mener campagne ensemble.
Dans sa logique, le M.R.C., qui s'est engagé à soutenir Ségolène ROYAL, conduit donc sa propre campagne. C'est ainsi qu'il vient de lancer une invitation à un meeting qui devrait avoir lieu à Belfort le 15 février, en présence... d'Arnaud MONTEBOURG. Il est vrai que l'ex porte-parole de la candidate, écarté provisoirement de l'état-major, est pour l'instant libre de ses mouvements. Mais de là à participer à une manifestation dont les représentants locaux de son propre parti n'ont pas été informés, il y a un fossé.
Si le tract du M.R.C. qui invite à la réunion précise (en très petits caractères) qu'une "co-présidence" aurait été proposée à la Fédération socialiste, la manière de faire ne sonne-elle pas un peu faux ? Les Radicaux, pour leur part, remarquent qu'ils n'ont pas été conviés, bien que faisant partie intégrante du Comité National de Soutien.
Le M.R.C. ne peut donc en aucun cas se réclamer de l'esprit "oecuménique" qu'il reproche aux Socialiste de ne pas avoir.
La Fédération radicale de gauche du Territoire de Belfort, pour sa part, participe à la campagne unitaire à laquelle ses instances nationales ont souscrit. Dans l'état, l'oubli "fortuit" du M.R.C. lui permet de n'avoir pas à décliner l'invitation.